Le "ouaisterne" de fabrication européenne est un exercice littéraire délicat. Non que la transplantation soit vouée à l'échec (un certain Bob Robertson se réappropria d'ailleurs le genre avec succès) mais elle requiert un savoir-faire particulier. Armand de Caro, esprit entreprenant, inspiré peut-être par le succès (énigmatique...) de Karl May et de son héros Winnetou en Allemagne, ne pouvait passer à côté de ce filon.
Ainsi furent publiés de 1952 à 1954, les 23 titres de la collection WESTERN sur-titrés "Aventures et bagarres de JOHNY SOPPER" (oui, vous avez bien lu, un seul "N" à Johny !).
Jean-Paul Schweighaeuser, dans une belle synthèse sur cette série (Le Rocambole n°8 - Automne 1999, pages 40 et suivantes) rappelle le manifeste lyrique rédigé par l'éditeur en quatrième de couverture :
Avec le prestigieux Johny Sopper, les lecteurs de notre collection "Western" vont vivre des épopées exaltantes et suivront à la trace des hommes farouches qui n'ont peur de rien, qui aiment la bagarre et les ardentes chevauchées dans un décor de plaine immense, de vaste ciel et où le souffle héroïque et vivifiant des luttes, de la force, de la ruse et du courage sont indispensables."Avec un tel programme, les aventures (et bagarres ! ne l'oublions pas) promettaient d'être croustillantes. A défaut d'être une réussite, WESTERN est une curiosité, avec un Michel Gourdon peintre des grands espaces de l'Ouest.
Nul doute que notre Jean-Philippe SMET national trouva dans ces lectures adolescentes un modèle héroïque pour son nom de scène.
Epilogue ...
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